2013/2014 est une année électorale.
Au
printemps se dérouleront les élections municipales. C’est un moment de
démocratie important que l’on peut interroger. Ce réel peut vous aider à
aborder « la chose politique » avec les élèves, son organisation et
ses rituels, mais aussi les vrais questionnements du fonctionnement de la
démocratie. Vous pourrez faire des allers-retours entre les femmes ou d’hommes
en campagne sur le terrain de chacune de vos villes et la fiction politique de
Pierre Schoeller.
L’exercice de l’état a ceci de passionnant qu’au-delà
d’une narration complexe et exaltante, il abord les questions de choix et de
stratégie à hauteur d’homme. Pas de grand méchant, de démiurge ou de pervers, juste
un homme face à des questions qu’il doit prendre seul en son âme et conscience.
L’effet de miroir avec le spectateur est total, nous devenons acteur du jeu
politique, si inextricable. On sort du film abasourdi, abattu par tant de
complexité.
Un genre du cinéma, le film
politique.
Du point de
vue de l’histoire du cinéma, ce film rejoint la longue liste des films
politiques, qu’ils soient français ou d’autres pays, qui analysent, dénoncent,
scrutent les rouages des systèmes politiques. Il sera intéressant de revenir
sur cette histoire et ses réalisateurs qui ont demandé au cinéma d’éveiller les
consciences. Pensons au Ghost writer
de Roman Polanski, Pater d’Alain
Cavalier, Le promeneur du champ de mars
de Robert Guédiguian, Il divo de
Paolo Sorrentino et revenir sur des films « historiques » qui ont
fait sensation tels que Les hommes du
président de Alan J. Pakula, Z ou
L’aveu de Costa-Gavras, Monsieur Smith au Sénat de Franck Capra…
Sans
oublier certains documentaires incontournables comme Le président de Yves Jeulan, 1974,
une partie de campagne de Raymond Depardon (campagne présidentielle de
Valery Giscard d’Estaing) ou encore Primary
de Richard Leacock, Robert Drew et D. A. Pennebacker (campagne présidentielle de
John Fitzgerald Kennedy).